Notre histoire

Avant d’être un théâtre, le bâtiment abritait une maison de retraite.

De Sainte-Anne au Théâtre des Sablons

Le 16 mai 1864, la maison de retraite Sainte-Anne ouvre ses portes. Tenu par les Sœurs de la Charité de Nevers, l’établissement a pour vocation d’accueillir les femmes âgées n’ayant pas les moyens de vivre seules.

L’établissement ferme ses portes en 1981 et est racheté au milieu des années 1990 par la Ville de Neuilly-sur-Seine. Celle-ci y effectue d’importants travaux pour y établir d’abord une crèche et des logements sociaux, puis le Théâtre des Sablons.

Carte postale La maison de retraite Sainte-Anne
Carte postale La maison de retraite Sainte-Anne
Carte postale La maison de retraite Sainte-Anne
Carte postale La maison de retraite Sainte-Anne
Carte postale La maison de retraite Sainte-Anne

La métamorphose

En 2008, le chantier a débuté par les gros travaux de démolition de l’ensemble des bâtiments à l’exception de la façade principale et de la chapelle, inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

C’est à l’issue de cette phase qu’ont commencé les travaux de terrassement en sous-œuvre sous le terrain naturel. Les loges par exemple, situées sous la salle de spectacle, sont enfouies à environ 10 mètres en dessous du niveau du terrain. Pendant cette phase du chantier, la Ville a pris toutes les précautions d’usage pour garantir la stabilité, la pérennité et la meilleure isolation phonique des propriétés voisines. Une fois les travaux de terrassement achevés, les opérations de construction de l’ensemble des locaux ont débuté (maison de la musique, salle de spectacle, salle d’exposition et salles d’activités).

Puis, l’ensemble du bâti a été rendu étanche à l’eau et à l’air, à l’exception de la salle de spectacle restée à ciel ouvert afin de pouvoir installer les équipements scéniques les plus imposants (grill technique et passerelles notamment).

Les phases de finition et de décoration ont alors débuté, permettant d’achever les cloisonnements, revêtements et peinture.

Pour ne pas occulter la façade principale inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, le hall d’accueil situé devant la façade est constitué d’une verrière.

Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle
Travaux de la chapelle

La décoration intérieure du théâtre

En 2010, le duo composé de l’artiste peintre et plasticien Ruben Alterio et de l’architecte d’intérieur Nicola Borella a remporté le concours lancé par la Ville de Neuilly-sur-Seine pour la décoration des espaces d’accueil du Théâtre des Sablons. Pour la décoration du hall verrier et du bar, Ruben Alterio et Nicola Borella, amis de longue date, ont fusionné leurs domaines et expériences respectifs.

Artiste plasticien né à Buenos Aires, Ruben Alterio vit et travaille à Paris depuis 1973. Cet artiste-peintre et sculpteur participe à de nombreuses expositions en France comme à l’étranger. Très intéressé par le monde du théâtre, il crée les décors et costumes de plusieurs ballets et illustre des livres de spectacles. Nicola Borella, architecte d’intérieur, scénographe, a suivi une formation de sociologie. Son agence est spécialisée à l’international dans la conception et la rénovation d’hôtels de luxe ainsi que dans des réalisations de prestige pour des institutions et des particuliers.

Ruben Alterio et Nicola Borella ont conçu l’ensemble du décor comme une œuvre globale, à l’image du Théâtre des Sablons et de sa destination pluridisciplinaire, à la croisée entre le théâtre, la musique et les arts plastiques.
Le binôme a pensé la décoration comme un décor qui théâtralise le lieu. L’univers est délibérément pictural, très inspiré par le travail plastique de Ruben Alterio.
L’ensemble des traits esquissés repose sur une gestuelle, un mouvement, celui du trait du pinceau.
Grâce à la reproduction digigraphique des oeuvres originales, les murs et la banque d’accueil deviennent des toiles de maître.

Accueil du théâtre
Hall du théâtre
Bar du théâtre

La Chapelle Sainte-Anne, actuel Auditorium Sainte-Anne

Au sein de la maison de retraite Sainte-Anne, une chapelle est dévolue à la célébration de la messe par l’aumônier et à la prière en commun des pensionnaires matin et soir.

Décorateur extérieure

La chapelle Sainte Anne et la façade du bâtiment principal sont inscrites sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1994. Elles sont inspirées de modèles de la Renaissance française et italienne. La façade principale rappelle en effet celle créée par Pierre Lescot au Louvre au XVIe siècle, par sa disposition générale et l’utilisation de frontons arrondis. En revanche, les ornements, notamment les grandes chutes de végétaux, évoquent davantage l’architecture de la seconde moitié du XIXe siècle. La façade de la chapelle est ornée d’un relief qui représente L’Éducation de la Vierge par Sainte Anne. La présence du livre et du rouet évoquent l’éducation et les valeurs domestiques transmises à la Vierge par Sainte Anne.

Décorateur intérieure

L’intérieur de la chapelle présente un ensemble décoratif cohérent caractérisé par sa richesse ornementale et sa polychromie. Il a fait l’objet d’une campagne de restauration lors des travaux de réhabilitation. Le plan, les petites dimensions et le style éclectique, typique du 2nd Empire, rappelle la Chapelle impériale de Biarritz réalisée pour l’impératrice Eugénie en 1864. Ainsi, la chapelle est construite selon un plan à nef unique qui renvoie aux chapelles italiennes du Quattrocento comme celle de Santa Maria dei Miracoli à Venise.
La décoration mélange des éléments d’inspiration byzantine (peinture en trompe l’œil de mosaïques, auréoles à fond d’or), des pilastres très colorés et des colonnes de style dorique très dépouillées. Enfin, une peinture inspirée de la Renaissance italienne surplombe l’emplacement de l’autel. La frise qui surmonte les fenêtres comprend plusieurs symboles mariales (notamment le « M » de Marie et la fleur de lys, symbole de pureté), ainsi que les chiffres de Saint Joseph (SJ), Sainte Anne (SA) et de l’abbé Deguerry (GD).
Les vitraux ont été réalisés en 1863, dans l’atelier d’Antoine Lusson, artiste très réputé dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ceux situés sur le mur à gauche de l’autel représentent au centre Jésus présentant son Sacré-Coeur, à gauche Sainte Anne, à droite la Vierge.
La fresque peinte sur la voûte figure la Vierge tenant Jésus sur ses genoux, entourée de Sainte Anne, Saint Joseph et Saint Joachim, époux de Sainte Anne.
La mention « Autel privilégié à perpétuité » s’applique aux autels qui bénéficient d’indulgences particulières en faveur des âmes des défunts pour lesquels on célèbre la messe afin de favoriser leur accès au Paradis.

La chapelle en travaux
L'intérieur de la chapelle
Restauration des peintures de la chapelle